Connectivité
Présentez-vous et dites-nous quel est votre rôle ?
Je m'appelle Jamel Abrar, je suis directeur régional d'Ethiopian Airlines pour la République de Guinée et la Guinée Bissau, j'occupe ce poste depuis plus de 3 ans. Au cours de ces trois (3) années de gestion, beaucoup de choses se sont passées dans le transport aérien spécialement liées au COVID-19.
Comment se comportait le trafic aérien pendant le Covid-19 ?
Six (6) mois après ma prise de fonction en Guinée, l'épidémie de Covid-19 s'est déclarée et cela a causé un impact sévère à l'aviation en général. Les vols réguliers vers la Guinée ont stoppé suite à la fermeture des frontières. Ce n'est que fin juillet et août 2020 que le trafic aérien a progressivement repris vers Conakry. Mais avec un nouveau mode de fonctionnement car les mesures barrières ont été introduites presque partout dans le monde, il a fallu du temps pour relancer le trafic aérien et un apprentissage à cette nouvelle façon de fonctionner. Ce fut une période assez difficile pour toutes les compagnies aériennes ainsi que pour Ethiopian Airlines, la charge était si faible.
Désormais, les vols ont repris vers toutes les destinations et les pays ont levé ou réduit les restrictions, bien que certains maintiennent toujours une réglementation d'entrée très stricte au départ ou à l'arrivée, comme la Chine. Il est important de souligner que le trafic aérien mondial reprend progressivement à son niveau pré-covid et je peux estimer que nous sommes à plus de 90% de reprise des vols vers toutes les destinations. Les trois dernières années ont été un grand défi pour toutes les compagnies aériennes du monde.
Comment se comporte le trafic au départ et à l'arrivée à l'escale de Conakry ?
L'escale de Conakry a déjà retrouvé un trafic normal grâce à la réduction des mesures barrières. Nous avons cinq (5) vols par semaine, nous nous connectons depuis l'aéroport international Ahmed Sékou Touré vers le monde entier via nos deux principaux hubs Addis-Abeba et Lomé. Nous utilisons de gros porteurs pour opérer vers l'aéroport international Ahmed Sékou Touré, le paquebot B787 Dreamliner et le A350. En utilisant le vol passager, nous offrons un service de fret également, principalement du fret entrant. La charge actuelle du trafic de fret à l'exportation est minime, nous prévoyons une augmentation progressive du marché d'exportation.
Nous participons également au transport des vols pèlerins du Hajj. Cette année c'était une première expérience après deux (2) ans d’arrêt pour cause de Covid. L'opération s'est très bien déroulée, grâce à l'implication et la coordination de la SOGEAC, de tous les partenaires des autorités aéroportuaires, de l'aviation civile, du Secrétariat Général des Affaires Religieuses et tout le personnel impliqué dans ce processus. Ce fut l'une des meilleures expériences de vols Hajj organisés, avec une excellente coordination.
En plus, un service de vol quotidien est disponible avec notre partenaire ASKY vol vers / depuis l'aéroport international Ahmed Sékou Touré à Lomé et se connectant via Lomé en utilisant Ethiopian Airlines vers des destinations américaines comme New-York et Washington et partout dans le monde.
Comment se passe votre relation avec le gestionnaire SOGEAC ?
À mon arrivée en Guinée, j’étais confronté au manque de manutentionnaires, avec moins de coordination et nous rencontrions des problèmes fréquemment, le processus de traitement de vols était assez lent. Comparativement à nos jours, je vois un niveau d'amélioration, d'engagement à résoudre les problèmes et de coordination continue. Nous avons un forum de discussion quotidien avant et après vol pour améliorer la qualité de service, et aussi, nous avons une revue globale mensuelle avec la direction de la SOGEAC. En cas de problème, les managers et toutes les personnes impliquées dans la chaîne de traitement se mettent au travail pour améliorer les choses. Cette implication est signifiante pour nous et nous entendons poursuivre cette bonne collaboration également.
Quel regard portez-vous sur l'avenir de l'aéroport international Ahmed Sékou Touré ?
Ma vision future pour cet aéroport et pour le pays est l’augmentation du trafic, pour accroitre notre fréquence et fournir une connectivité aérienne transparente pour la Guinée vers / depuis notre hub Addis-Abeba, (siège social de l'UA et siège diplomatique africain) aussi vers le reste du monde plus de 130 destinations éthiopiennes dans le monde.
J'espère également que l'aéroport Internationale Ahmed Sékou Touré s'agrandira pour faire face à la congestion actuelle que nous connaissons par moment.
